Edith Lalonger Biographie / Biography
Parcours personnel
(English biography, see below)
Edith Lalonger dirige la compagnie de danse baroque Plaisirs des Nations (association L’Âme en Mouvement) depuis 1993 et enseigne à Paris au Centre de la Danse du Marais depuis 1998.
Edith Lalonger commence à s'intéresser à la danse baroque au conservatoire de Montréal. Sa carrière professionnelle en reconstitution des ballets anciens commence en 1991, d'abord comme interprète et assistante-chorégraphe de deux ballets de Noverre avec l'Ensemble de ballet du Théâtre National de Salzbourg, en Autriche. Une bourse du ministère des Affaires culturelles du Canada lui permet ensuite, de se perfectionner en France en danse baroque. Elle se spécialise ainsi dans ce répertoire auprès de différentes compagnies, dont notamment Ris et Danceries, l'Éclat des Muses et la compagnie Éventail. Depuis elle s’est installée définitivement en France.
Parallèlement à son expérience en danse, Edith Lalonger obtient une maîtrise en Musique à l'université Laval, Québec, et reçoit un diplôme en enseignement de la Musique et de la Danse au Carl-Orff Institut de Salzbourg (mention excellence). Elle obtient ensuite un DEA à la Sorbonne en Esthétique de la Danse/ Musique (mention très bien), et est invitée pour diverses contributions à des congrès, des colloques ou publications musicologiques. La maison d'édition Larousse lui commande ainsi plusieurs articles pour son nouveau Dictionnaire de la Danse, publié en 1999. Elle participe aussi aux projets de recherche de l'Association pour un centre de recherche pour les arts du spectacle (voir plus bas les détails des conférences et publications).Tout récemment, elle obtient une subvention du Centre National de la Danse pour recherche sur les ballets infernaux dans les opéras de Rameau (Conférence et démonstration le 17 janvier 2019)
Activités chorégraphiques
En septembre 1993, elle crée une chorégraphie pour le "Misanthrope" de Molière, sous la direction du metteur en scène russe Piotr Fomenko, au théâtre Elisabethbühne de Salzbourg. Ce théâtre a fait régulièrement appel à ses services en qualité de chorégraphe, professeur de danse baroque et d’ateliers d'improvisation théâtrale de 1993 à 1999. En août 1997, elle est invitée par The New York Baroque Dance Company pour une production à Napa Valley, en Californie.
Ses chorégraphies pour la création de Zaïs (27 avril 2014), Ballet Héroïque, et Pygmalion / Anacréon (9 octobre 2014) de Jean Philippe Rameau, commandée par l'Orchestre The Age of Enlightenment (OAE), direction par Jonathan Williams au Queen Elizabeth Hall à Londres, eurent un grand succès (voir le dossier de presse après la notice en anglais, voir la page chorégraphie et http://www.torch.ox.ac.uk/rameau).
Ces chorégraphies ont intéressé The Birmingham Royal Ballet qui a fait appel à ses services pour la formation des danseurs et comme personne de référence pour le ballet "The King Dances" (février 2015).
Yale Center for British Art, New Haven, USA, commande une étude et une représentation sur la reconstitution des danses écrites pour les princesses du XVIIIe siècle en Angleterre, dans le cadre de l’exposition « Enlightened Princesses : Caroline, Augusta, Charlotte, and the Shaping of Modern World », le 7 février 2017. Un film a été réalisé à ce sujet en juin 2016, au Kensington Palace .
Activités pédagogiques
Edith Lalonger aime transmettre sa passion pour la danse ancienne par des spectacles et ateliers chorégraphiques destinés aux milieux scolaire ou professionnel.
Edith Lalonger est souvent demandée pour donner des stages partout en Europe. On peut citer les stages- audition pour Trinity Laban School, l'Université de Belfast, un séminaire à l'Université de Salzburg, l’Académie International des Arts du Spectacle, sous la direction de Carlo Boso. Elle a organisé d'après "Il Ritratto dell'amore" de François Couperin, plusieurs ateliers d'initiation et de pratique de la danse baroque dans la Région du Limousin, à l'initiative de l'Ensemble baroque de Limoges (2001-2005). Le Conservatoire National de Région de Caen, 2004, demande à Edith Lalonger de créer un projet pédagogique sur la relation entre la musique et la danse baroque. On se rappelle de sa chorégraphie de Pulcinella pour Le Centre de Danse du Marais au Cirque d'Hiver à Paris (juin 2013).
Edith Lalonger travaille notamment sur le jeu du masque dans les pièces chorégraphiques.
Conférences
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18-20 mai 2018, « Perception & Reception of Early Dance »Early Dance Circle Biennial Conference, 2018, Buckinghamshire, Angleterre, orateur principal, deux conférences : "The ballet figuré in Zoroastre, Act IV (Ballet Infernal). The perception and reception by the public in Rameau’s time and today" et "Rameau & the Senses " suivi d’un workshop sur les ballets infernaux, démons et furies.
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17-18 avril 2018 , "Dance and Drama", 20th Annual Oxford Dance Symposium, New College, Oxford, Angleterre, orateur principal :" Flowers and Weapons : Ballets figurés in the Operas of Jean-Philippe Rameau ".
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22-23 février 2018 « Le corps sensoriel au sein des loisirs et divertissements », Université du Québec à Trois-Rivières, Québec, Rencontre internationale / Chaire de recherche du Canada en histoire des loisirs et des divertissements, sous la direction d’Isabelle Pichet, Laurent Turcot et M.-A. Bernier. Edith Lalonger :« Jean-Philippe Rameau, maître de nos sens ».
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3-5 novembre 2017, "Relations between music and dance, European Association of Dance Historians, Conferences 2017, Institut für Kunst und Musikwissenschaft, TUD, Dresde, Edith Lalonger : « The Ballets figurésin the operas of Jean-Philippe Rameau » suivi d’un workshop
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7 novembre 2015, Chorégraphier les ballets de Jean-Philippe Rameau, Association Européenne des Historiens de Danse au Queen's University de Belfast,,
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4 avril 2015, L’évolution de la danse du XVe siècle au XVIIIe siècle et son rapport avec la musique, à la Médiathèque de Villepinte,
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18 octobre 2015, stage-conférence au Royal Ballet School dans le cadre du projet Rameau dirigé par Jonathan Williams pour la Upper School à Covent Garden,
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novembre 2014, Teaching and explaining the concept of dance haute and basse, according to the treatise of Louis Bonin (Die Neueste Art Zur Galanten und Theatralischen Tantz-Kunst, Leipzig, 1711),pour l’Association Européenne des Historiens de Danse à la Royal Academy of Dance de Londres,
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juin 2013, Exploring dance in the operas of Jean-Philippe Rameau, projet TORCH dirigé par Jonathan Williams, au Trinity Laban Conservatoire of Music and Dance de Londres,
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mai 2009, conférence, stage et représentation de Terpsichore de Haendel, au Queen’s University à Belfast,
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2008, Les caractères de la Danse de Rebel, John Rich and the Eighteeth-century, au Royal College of Surgeons, Lincoln’s Fields, à Londres,
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2008, l’Arlequin danseur, pour l’Annual Oxford Dance Symposium, au New College d’Oxford,
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1996,Les Caractères de la Danse de Rebel, Dance to Honour Kings, à l’université de Wales, de Cardiff,
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1992-1993, séminaire sur la danse baroque pour l’université de Salzburg, faculté de musicologie.
Publications
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Les exigences dramatiques requises pour les danseurs dans les ballets infernaux de Jean-Philippe Rameau : l’exemple du quatrième acte de Zoroastre. Recherche subventionnée par le Centre National de la danse, consultable au CND, avril 2019.
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« Jean-Philippe Rameau, maître de nos sens », article prochainement publié dans les actes du colloque : Le corps sensoriel au sein des loisirs et divertissements, Université de Trois-Rivières, Québec, Rencontre internationale / Chaire de recherche du Canada en histoire des loisirs et des divertissements, sous la direction d’Isabelle Pichet, Laurent Turcot et M.-A. Bernier et coédité par Dorit Kluge du Hochscule für Wirtschaft, Technik und Kulture (HWTK).
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En collaboration avec Jonathan Williams, "Music, Dance and Narrative in Rameau’s Zaïs : Bringing the Immortal back to life" , dans Dance Research, the Journal of the Society for Dance Research, novembre 2015, Volume 33, Issue 2, Page 212-226.
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« J. F. Rebel’s Les caractères de la Danse : Interpretative choices and their relationship to dance research » dans Sarah McCleave (ed.), Danse and Music in French Baroque Theater : Sources and Interpretations, Institut of Advanced Musical Studies, Londres, 1998, pp. 105-123
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Commande de la maison d'édition Larousse de plusieurs articles pour son Dictionnaire de la Danse, dirigé par Philippe Le Moal.
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Participation aux projets de recherche de l'Association pour un Centre de Recherche sur les Arts du Spectacle et publie Les chaconnes d’Arlequin conservées en notation Feuillet, dans Arlequin danseur au tournant du XVIIIe siècle, 2004.
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Actes de colloques de 2015, à venir
Dossier de Presse des dernières représentations
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The Rameau Project, LietiFineLondon, Baroque Classical Music Opera Review, mai 2014:
It’s simply brilliant that Jonathan Williams, Edith Lalonger and other colleages are leading the charge with The Rameau project, using research and theory and performances to attain a better understanding of the composer and his works. […]
I have some strong opinions about the use of dance in opera – especially when it serves no purpose- but here Les Plaisirs des Nations delivered not only some graceful and exquisite dancing, but dancing that was central to the development of the plot. Rather than stopping the unfolding action, Edith Lalonger’s thoughtful and elegant choreography added extra depth to the emotions being portrayed by the singers.
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Zaïs, LietoFineLondon, Baroque Classical Music Opera Review, 11 Octobre 2014:
Following their performance of Zaïs earlier this year, the Orchestra of the Age of Enlightenment and Les Plaisirs de Nations joined forces once again for the Rameau Project – for the actes de ballet Pigmalion and what I believe was the Anacréon that formed the third part of his original Les Surprises d’Amour, both written in 1748. […] Les Plaisirs des Nations combined graceful choreography with effortless grace and when required, humour.
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www.classicalsource.com, Rameau’s Zaïs – Orchestra of the Age of Enlightenment/Jonathan Williams with Jeremy Budd, Louise Alder, Ashley Riches, Katherine Watson & David Stout:
The Paris-based Les Plaisirs des Nations realised Edith Lalonger’s choreography dressed in vivid 18th-century costumes. Otherwise this was a semi-staged production with no scenery, but a fair amount of interaction among the singers. Their austere attiring in smart black modern clothes threw the ballet into greater relief, rightly revealing the latter as an essential part of the drama. In this celebration of love and constancy the dance numbers colourfully manifested the joy of being alive and the pleasures of possessing human form. The dancers’ graceful movements harmonised perfectly with the music by matching its every gesture and flourish, in many ways therefore bringing into reality a Gesamtkunstwerk, avant la lettre (to mix languages if not metaphors) .
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http://www.musicomh.com/classical/reviews-classical/oaewilliams-queen-elizabeth-hall-london#ORqloFqovPBwe7Be.99 (30 avril 2014):
The performance, conducted by the Rameau Project’s Jonathan Williams, was not fully staged, but it did feature all of the dancing that might have been found in the original. All of the opera’s choreography has been lost, but Edith Lalonger drew on survivals from other works, paintings, descriptions in newspapers, and the treatise of the opera’s librettist Louis de Cahusac to reconstruct it. Decked out in colourful costumes, the eight dancers of Parisian troupe Les Plaisirs des Nations could have just stepped out of a Watteau.
In the event, their performances proved delightful, with their steps and movements seamlessly matching the music’s rhythms and pulses. Most notably, the dancing here reflected the fact that in Zaïs it would have been incorporated into the plot to a degree not witnessed in many other operas of the period. So, for example, the dancers played the statues depicting women being seduced that Cindor brings to life, and throughout the evening the singers interacted with the silent figures. Even during the prologue and other musical interludes, there was a strong sense in which the dancers were playing out the emotions on display, or the images the music was conjuring up, rather than merely providing unfocused distraction.
Given that the interior of the Queen Elizabeth Hall is very different from that of an eighteenth century theatre, it was good that no attempt was made to make it feel like one. Instead, the dancers’ colourful movements and costumes were tempered by the relatively plain, dark clothes worn by the singers. Similarly, eighteenth century scenery was only hinted at with projections on the back wall giving the impression of, for example, leafy trees.
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Tim Ashley, The Guardian, 29 avril 2014:
[…]The dances, crucial to Rameau's sense of total theatre, were exquisitely choreographed in 18th-century style by Edith Lalonger, and ravishingly performed by Les Plaisirs des Nations.[…]
(In English)
Edith Lalonger began her career in dance in her adolescent years, touring extensively as a member folk-dance ensemble. She started baroque dance in the conservatory in Montréal. In 1991, she participated as a dancer and assistant-choreographer for two Noverre ballets with the ensemble of the National Theater, Salburg, Austria. After completing an MA in music (oboe performance), and a diploma in dance and music teaching at the Orff Institut, Salzburg, the Canadian Cultural Minister allowed her to further her study of baroque dance in Europe, notably in Paris with Francine Lancelot and her ensemble Ris et Danceries, famous for the choreography of Lully's "Atys" with Les Arts Florissants under William Christie. She also worked with many other European specialists such as Béatrice Massin, Marie-Geneviève Massé, and Christine Bayle and through workshops with Catherine Turocy in San Francisco with the New York Baroque Dance Company.
While working as a dancer, Edith Lalonger also began to produce choreographies for both ballet and theatre companies (see list of choreographic works).
In addition, she conducted research through the Sorbonne which led to major publications- several articles for the Larousse Dictionnaire de la Danse, (edited by P. Le Moal), an article on J.F Rebel’s Les Caractères de la Danse for King’s College London (1996), and a study on ‘les Chaconnes d’Arlequin’ for the Centre de Recherche sur les Arts du Spectacle (2004). She has presented her research at several international conferences (New College Oxford University, University of Salzburg, Austria, University of Cardiff, Belfast etc.)
A turning point in her career was no doubt her work with Piotr Fomenko, one of Russia’s most famous theatre directors, in Molières ‘les Misantropes’ (Salzburg 1993). Other major influences include her collaboration with Christophe Coin and the Ensemble Baroque de Limoges (2001-2005).
Her last choreography was for Rameau’s Zaïs, performed in April 2014 by the Orchestra of the Age of Enlightenment (OAE), conducted by J. Williams in Queen Elizabeth Hall in London, (http://www.torch.ox.ac.uk/rameau).
(...) The dances, crucial to Rameau's sense of total theatre, were exquisitely choreographed in 18th-century style by Edith Lalonger, and ravishingly performed by Les Plaisirs des Nations.
Edith Lalonger’s work is distinguished by her transdisiplinary approach to choreography- a special sensitivity to the musical score, no doubt owing to her musical background, as well as theatrical expressiveness, through her intense work with theatre companies.
2010 - present
2010 - present